Introduction
Procédure
Étape 1: Démarrage initial
On branche le Raspberry Pi 4B ou 5 dans le commutateur à l'aide d'un cable Ethernet; on ne branche pas tout de suite l'alimentation électrique.
Sur votre poste de travail, démarrez le logiciel
Raspberry Pi Imager et utilisez
la procédure décrite ici pour installer l'
OS sur la carte microSD ou la clé USB3.
La toute dernière version du logiciel Raspberry Pi Imager (en date de juin 2022) permet maintenant d'utiliser certains paramètres importants à l'installation en appuyant sur la combinaison de touche Cmd+Shift+X
ou Ctrl+Shift+X
; profitons-en!
Dans la fenêtre qui est apparue, nous avons deux onglets importants:
Dans l'onglet Général, inscrivez les infos suivantes:
Nom d'hôte : votre nom préféré alors minion01
;
Définir nom d'usager et mot de passe : utilisons la combinaison bioubuntu
/bioubuntu
à des fins de démonstration.
Définir les réglages locaux : sélectionnez votre fuseau horaire et le format du clavier.
Dans l'onglet Services, inscrivez les infos suivantes:
Cliquer sur Enregistrer
Pour les trois boutons blancs, sélectionner:
Votre modèle de Raspberry Pi (5 ou autre);
Votre système d'opération en utilisant
Ubuntu Server 64 bits 24.04 dans la section
Other general-purpose OS »
Ubuntu;
Votre stockage, soit la carte microSD ou bien votre clé USB3.
Une fois ça fait, cliquer sur Suivant et laisser se faire la magie!
Une fois terminé, retirer la carte microSD ou la clé USB3 de votre poste de travail et insérer la dans le Raspberry Pi; branchez maintenant l'alimentation électrique. Vous devriez voir clignoter un petit voyant qui restera ensuite allumé. Votre Raspberry Pi est maintenant en opération

Au démarrage, votre nouvel ordinateur a reçu une adresse IP de manière dynamique grâce au serveur DHCP de votre routeur.
À partir de votre poste de travail et en utilisant le client SSH, il est maintenant facile de vous brancher:
# Si vous avez choisi minion01 et bioubuntu
% ssh bioubuntu@minion01.local
Utilisez la combinaison nom d'usager et mot de passe utilisée lors de la construction de la carte micro SD ou la clé USB via Raspberry Pi Imager pour entrer dans votre serveur. Vous êtes maintenant l'utilisateur ayant des droits admin via le groupe d'usagers sudoers
.
Juste en cas, mettez à jour votre Raspberry Pi:
% sudo apt update && sudo apt full-upgrade % sudo reboot
Retourner dans votre Raspberry Pi

Étape 2: Attribuer une adresse IP statique
% sudo nano /etc/netplan/50-cloud-init.yaml
network:
ethernets:
eth0:
dhcp4: false
addresses: [192.168.1.10/24]
routes:
- to: default
via: 192.168.1.1
nameservers:
addresses: [192.168.1.1,8.8.8.8, 8.8.4.4]
version: 2
Ce fichier est écrit dans un format qui s'appelle YAML; il faut faire très attention à l'indentation (n'utiliser pas de tabulations mais des espaces) pour séparer les champs d'informations.
Tester votre nouvelle configuration:
% sudo netplan try
% sudo netplan apply
% sudo reboot
Étape 3: Monter un système de fichiers partagés NFS
Cette étape est particulièrement importante car une carte microSD, c'est lent, fragile et pas aussi spacieux qu'un disque… Tel que spécifié ci-dessus, on assume que vous avez un NAS tout simple avec un répertoire partagé appelé
/shares/biodata
qui sera également vu par votre Raspberry Pi en tant que
/mnt/biodata
; répétez pour monter
/shares/rpi-home
et
/shares/rpi-opt
sous
/home
et
/opt
respectivement. La première portion (création du répertoire sur le NAS et partage via NFS) ne sera pas expliqué ici car il existe tout simplement trop de possibilités (par ex.: simple serveur Linux vs serveur avec
OS spécifiques comme Synology, Qnap, Thecus, etc…) mais on imagine pour la suite que c'est fait et que ça fonctionne et qu'il est accessible via l'adresse
192.168.1.5
. Nous décrirons ici la portion spécifique au Raspberry Pi.
% sudo apt install nfs-common
% showmount --exports 192.168.1.5
Export list for 192.168.1.5: /shares/biodata 192.168.1.0/24
% sudo mkdir /shares
% sudo mkdir /shares/biodata
% sudo mount -t nfs 192.168.1.5:/shares/biodata /shares/biodata
% cd /shares/biodata && ls -l
# Prenez note que ce ne sont pas des espaces
# mais des tabulations entre les champs
192.168.1.5:/shares/biodata /shares/biodata nfs defaults 0 0
# Prenez note que ce ne sont pas des espaces
# mais des tabulations entre les champs
192.168.1.5:/shares/biodata /shares/biodata nfs defaults 0 0
192.168.1.5:/shares/rpi-home /home nfs defaults 0 0
192.168.1.5:/shares/rpi-opt /opt nfs defaults 0 0
Il existe tout un tas de paramètres pour optimiser l'accès à un repertoire partagé NFS, autant du côté serveur que du côté client; cependant, c'est un peu hors contexte de ce tutoriel

Pour plus d'informations, vous pouvez commencer vos lectures
ici et
ici.
Étape 4: Ajustements automatiques de la date et de l'heure
Pour différentes tâches, il est important de savoir l'heure de début et de fin des tâches effectuées; cependant, le Raspberry Pi ne possède pas de fonction d'horloge permanente; par conséquent, à chaque démarrage il est minuit… Mais comme notre Raspberry Pi est branché à un réseau local qui lui est branché à l'Internet, nous avons accès au protocole NTP (Network Time Protocol). Très simplement: un logiciel client sur notre Raspberry Pi interrogera un serveur distant qui servira de serveur de temps, indiquant la date et l'heure présente et notre Raspberry Pi s'ajustera en conséquence.
Premièrement, il nous faut installer le module de synchronisation du temps de l'utilitaire systemd
:
% sudo apt install systemd-timesyncd
% sudo timedatectl set-ntp true
% sudo timedatectl set-timezone America/Montreal
% timedatectl
Local time: Mon 2024-06-10 14:57:47 EDT
Universal time: Mon 2024-06-10 18:57:47 UTC
RTC time: n/a
Time zone: America/Montreal (EDT, -0400)
System clock synchronized: yes
NTP service: active
RTC in local TZ: no
Étape 5: Désactiver les interfaces WiFi et Bluetooth | Accélérer votre Raspberry Pi
Comme vous utiliserez votre Raspberry Pi comme serveur, les fonctions de connexion sans fil via WiFi et Bluetooth ne sont pas nécessaires. De plus, ces interfaces consomment une (petite) partie des ressources d'un serveur qu'on veut consacrer au calcul. Il est très simple de les désactivés via quelques lignes de code.
En premier, éditer le fichier appelé config.txt
dans le répertoire /boot/firmware
:
% sudo nano /boot/firmware/config.txt
# Disable bluetooth
dtoverlay=disable-bt
# Disable wifi
dtoverlay=disable-wifi
Une autre addition potentielle à votre configuration: “survolter” (
overclocking) votre Raspberry Pi. Le processeur des RPi comme celui de presque tous les ordinateurs est configuré pour fonctionner à une vitesse optimale: 1.5
GHz pour le RPi 4B ou 2.4
GHz pour le RPi 5. Cependant, il est possible d'accélérer cette fréquence pour améliorer les performances de votre RPi en changeant certaines valeurs dans le fichier
config.txt
.
ATTENTION : ne faite pas cette modification si vous n'avez pas à la fois un dissipateur de chaleur ET un ventilateur de refroidissement sur votre RPi. En augmentant la vitesse du processeur, vous augmentez la chaleur dégagée…
ATTENTION : quoique les expériences rapportées sur le Web semblent être positives dans l'ensemble, il est possible que ces modifications empêchent votre RPi de fonctionner!! Vous êtes prévenu…
# Sur un RPi 4B... 2 GHz est pas mal la limite pour une
# stabilité optimale
over_voltage=6
arm_freq=2000
# Sur un RPi 5...
over_voltage_delta=50000
# Il semble que le cou du RPi 5 puisse aller jusqu'à 3.1 GHz mais...
arm_freq=3000
# Ajuster la vitesse du processeur graphique
gpu_freq=1000
Étape 6: Profiter de votre nouveau serveur!!
Vous pouvez maintenant installé les logiciels nécessaires à votre travail selon la méthode Impilo!
Noter cependant que certaines modifications aux procédures de compilation seront nécessaires car nous travaillons maintenant avec une plateforme différente (ARM vs Intel x86-64); nous travaillons à ajouter les infos nécessaires au fur et à mesure de nos découvertes!